Peintures, affiches, photos, installations vidéos ou encore bornes
interactives… Le Quai Branly alterne entre l’utilisation d’œuvres classiques et
de moyens ultra-modernes pour mettre en avant un thème précis, qui n'est au
final qu’une représentation de notre propre rapport à l’Autre.
À travers cette exposition riche et diversifiée, nous parvenons à
déceler un racisme occidental qui, à partir du XVème siècle, connaîtra une
ascension incroyable, notamment grâce aux multiples expositions coloniales et
universelles organisées à travers toute l’Europe.
Des évènements à l’impact colossal, qui ne sont autres que des
reproductions plus étendues de ces zoos humains et autres villages itinérants
alors très fréquentés.
À l’instar de la Vénus Hottentote ; Exhibitions nous rappelle
qu’Amérindiens, Africains, Australiens faisaient bien entendu partie intégrante
de ces lieux ou insatiable curiosité et voyeurisme étaient indissociables, mais
aussi, qu’excepté ces « sauvages exotiques», toute personne dite
« anormale » y était exhibée (femme à barbe, pygmées, siamois, nains
ou albinos…).
Un divertissement malsain et écœurant reflétant ce gouffre établit par
l’Occident entre lui et le reste du monde, lui et les « sauvages »,
lui et les dominés, lui…et les colonisés !
Une exposition poignante à découvrir jusqu’au 3 Juin prochain…
Johanna
Point fort de
l’expo : le court-métrage réalisé par Rachid Bouchareb à partir
d’images d’archives.
Point
faible : dommage qu'aucune place n'ait été réservée au mythe du
« bon sauvage », sujet pourtant inévitable...
Conseil lecture sur ce sujet:
Cannibale
de Didier Daeninckx (Roman)
Musée du Quai Branly
37, Quai Branly
75007 Paris
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