Prenez un bus, imaginez le se déplacer dans le sud du Bronx,
invitez-y une bande de lycéens et vous obtenez The We and the I, dernier
long-métrage de Michel Gondry.
The We and the I,
bien avant d’être l’histoire de jeunes lycéens exubérants et taquins (voire
mesquins) en fin de cycle, est une représentation des rapports humains.
Gondry fait de nous des témoins. Témoins de liens qui se
font et se défont au travers d’une ambiance à la fois bon enfant, mais aussi
dure et difficile à décoder ou accepter.
Effectivement, que penser d’amis qui n’hésitent pas à
révéler devant toute une assemblée des secrets plus lourds les uns que les
autres : une expérience gay, des propos blessants censés rester « confidentiels »,
une tromperie au sein d’un couple ?! Ces situations nous font passer du
coq à l’âne, du comique au dramatique ; on rit pour ensuite compatir.
En tournant presque exclusivement dans un seul lieu (le
bus), Gondry attribue pratiquement au film le statut de huis-clos, où se concentrent
des scènes de vie diverses, bien souvent de l’ordre de l’intime, comme la
simple formation et destruction de couples ou d’amitiés.
En 1H43, on a le temps de s’attacher à des personnages
qui tout au long du film jouent avec les nerfs et les faiblesses de l'autre.
Des bizuteurs, qui se plaisent à semer une sorte de terreur à l’intérieur de ce
modeste bus.
Cet attachement en question s’établit aussi avec ceux que l’on ne rencontre que « virtuellement », à travers
les smartphones des lycéens par exemple. Des personnages dont on parvient à
connaître les aventures, amusantes et dramatiques à la fois…
Au final tout
semble lié, les caractéristiques du film s’associent directement aux multiples personnalités
représentées et mises en scène par des acteurs amateurs, crédibles à
100%.
Coup de cœur pour la bande originale ! Accompagné du
trailer ci-dessous, le clip vidéo de « I come off » de Young MC,
titre du générique de début qui a juste suscité en moi l’envie de taper mon "meilleur" booty shake (étant au ciné, j'ai juste pu frétiller un peu).
Un film réussi, empreint de réel,
ayant obtenu le prix de la critique internationale.
Pour faire court, une sortie ciné à ne
pas manquer.
Enjoy!
Johanna
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